D'un mot on peut bâtir,
D'un autre anéantir
Par cette idée de mort
Qu'on peut y introduire...
Tel un poison,
Calligraphiant nos maux,
Gâtant notre sang,
Malade,
Comme ces prêcheurs agueusique,
devenus fou...
Avides,
Du pouvoir que les mots confèrent,
Car le mot est puissance
Et exerce sa prière,
Meurtrière
Qui cause tant de morts,
Meurtrière,
Pour ces quelques mots
Au pouvoir assassin !
Les mots statiques
Je crie,
Vociférant, me perdant dans la constellation lactée,
Des maux et d'ecchymoses à fleurs d'épiderme,
Rouge de mon flux, qui palpite en mes veines...
Ces mots,
Raisonnant de l'écho en mes sens agueusique,
Oppressent mes artères, battant mon coeur, mon sang
De paroles amnésiques ayant perdu leurs sens,
Exsangues de toute envie, lorsque saigne mon amour.
Sanglants
D' une hémorragie à pulsion sanguinaire
J'esquisse le cadavre exquis de mes pensées ;
Rougissant le dessein qu'estampait ma sanguine
Où ma haine prend racine et la mort son essor
Où mes mots sibyllins, en ont encré le sort...
Prenant vie
Ils dessinent dans l'espace d'une couleur consanguine
L'infini de nos maux dépeignant notre sort...
Qui se meurent.....